Découvrez l’histoire fascinante de Dakhla, depuis ses origines sahariennes jusqu’à son développement moderne en tant que joyau du sud marocain.
L’histoire de Dakhla commence bien avant l’époque coloniale, dans une région habitée depuis des millénaires par des tribus sahariennes nomades comme les Oulad Dlim et les Tekna. Ces peuples ont établi les premières routes caravanières qui reliaient le Sahara occidental aux grands centres commerciaux d’Afrique du Nord. Lieu de passage stratégique, Dakhla fut un point de contact culturel, spirituel et économique.

La présence coloniale espagnole s’installe à partir de 1884 sous le nom de Villa Cisneros, marquant l’implantation d’un fort militaire, d’un port et d’infrastructures religieuses et administratives. L’église espagnole encore visible aujourd’hui témoigne de cette époque, avec son style inspiré de l’architecture andalouse. Ce site symbolise le début de la transformation urbaine de la région.
Après le retrait progressif de l’Espagne dans les années 1970, Dakhla devient un enjeu géopolitique dans le cadre du Sahara marocain. La Marche Verte de 1975 symbolise la volonté du Maroc de réintégrer ses provinces du sud. Depuis, Dakhla est devenue un pilier du développement régional et une vitrine du rayonnement du royaume dans ses territoires sahariens.

Durant les années 1980, de nombreux investissements publics ont permis la construction de logements, de routes et d’infrastructures maritimes, notamment pour favoriser la pêche artisanale et industrielle, principale ressource économique de la région. La ville s’ouvre aussi à l’agriculture sous serre, avec des produits exportés jusqu’en Europe.
L’histoire récente de Dakhla est marquée par l’essor du tourisme durable, axé sur les sports nautiques et les circuits désertiques. Sa lagune, classée zone d’intérêt écologique, accueille aujourd’hui des compétitions internationales de kitesurf, tout en servant de refuge aux oiseaux migrateurs.
Dakhla est également le théâtre de forums économiques internationaux qui réunissent investisseurs africains, européens et marocains. Elle joue désormais un rôle clé dans la diplomatie régionale et la coopération Sud-Sud.

Même si Laâyoune reste le centre administratif régional, Dakhla se démarque comme un moteur de croissance et de stabilité au Sahara. Aujourd’hui, la ville repose sur trois piliers : la pêche et ses dérivés, l’agriculture d’exportation et un tourisme haut de gamme qui ne cesse de croître. Enfin, son port en eaux profondes en projet devrait faire d’elle un carrefour incontournable entre l’Afrique de l’Ouest et le Maroc atlantique.